Domage ou dommage ? Cette faute d’orthographe est l’une des plus courantes en français. Pourtant, une seule lettre change tout !
Dans cet article, nous allons disséquer les règles, explorer l’étymologie, et vous donner des astuces infaillibles pour ne plus jamais confondre ces deux graphies.
Vous découvrirez aussi des exemples concrets, des citations célèbres, et des moyens mnémotechniques pour graver la bonne orthographe dans votre mémoire.
Dommage : la seule orthographe correcte
Règle de base : « Dommage » s’écrit toujours avec deux m. La graphie « domage » (avec un seul m) est une erreur. Ce nom masculin désigne un préjudice, une déception ou une situation regrettable.
Exemples :
- Quel dommage que tu ne puisses pas venir !
- Les intempéries ont causé des dommages matériels.
Pourquoi deux « m » ?
L’étymologie explique cette particularité. Le mot vient du latin « damnum » (perte, tort), qui a évolué en ancien français en « dam » puis « dommage ». Le double m s’est imposé au fil des siècles, comme dans « femme » (du latin femina) ou « homme » (du latin homo).
Pourquoi confond-on « domage » et « dommage » ?
Plusieurs raisons expliquent cette confusion récurrente :
- La prononciation : À l’oral, le double m n’est pas perceptible. On entend simplement « do-mage », ce qui pousse à simplifier à l’écrit.
- L’analogie trompeuse : Des mots comme « image » ou « fromage » s’écrivent avec un seul m, ce qui induit en erreur.
- L’influence de l’anglais : Le terme « damage » (dommage en anglais) s’écrit avec un seul m, créant une interférence linguistique.
Règles et astuces pour ne plus se tromper
Astuce n°1 : Penser aux mots de la même famille
Les dérivés de « dommage » conservent tous les deux m :
- Dommageable (qui cause un préjudice).
- Endommager (abîmer).
Exemple :
La tempête a endommagé les cultures, ce qui est dommageable pour l’économie.
Astuce n°2 : Le lien avec l’émotion
Un dommage est souvent lié à un regret intense. Associez les deux m à l’idée de « double peine » ou de « malaise » (un autre mot avec deux m).
Astuce n°3 : La phrase mnémotechnique
Retenez cette phrase humoristique :
« Deux m pour un gros dommage, sinon c’est dommage ! »
Exemples en contexte : les pièges à éviter
| Correct ✅ | Incorrect ❌ |
| C’est dommage de gaspiller cette nourriture. | C’est domage de gaspiller cette nourriture. |
| Les dommages de guerre sont évalués. | Les domages de guerre sont évalués. |
| Quel dommage ! Tu as raté le spectacle. | Quel domage ! Tu as raté le spectacle. |
Cas particulier :
Dans certaines régions de France, « dommage » est utilisé comme interjection familière :
« Dommage, j’avais parié sur toi ! »
« Dommage » dans la culture : citations et œuvres célèbres
- Littérature :
Dans Les Misérables de Victor Hugo, la notion de dommage moral est centrale :
« Le dommage le plus grave n’est pas toujours celui qui se voit. » - Cinéma :
Dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, le personnage titre déclare : « Quel dommage que personne n’ait vu le nuage en forme d’ours ! » - Chanson :
Dans Dommage de Bigflo et Oli, le refrain répète : « Dommage, dommage, on aurait pu s’aimer… »
Les erreurs courantes (et comment les corriger)
- Confondre « dommage » et « dédommagement » :
Il a reçu un dédommagement pour le dommage subi. (✅) - Utiliser « dommage » comme adjectif :
❌ Cette situation est vraiment dommage.
✅ Cette situation est vraiment dommageable.
Quiz : testez votre maîtrise !
- Quel ___ tu n’aies pas réussi ton examen !
a) dommage b) domage - Les ___ causés par l’incendie sont énormes.
a) domages b) dommages
Réponses : 1a, 2b
FAQ : les questions les plus posées
Q : « Domage » existe-t-il dans un autre contexte ?
Non. Même en ancien français, seul « dommage » est attesté.
Q : Peut-on dire « c’est dommage » à l’écrit ?
Oui, mais dans un registre courant. À l’écrit formel, privilégiez « c’est regrettable ».
Pour finir…
Désormais, le doute n’est plus permis : « dommage » s’écrit avec deux m. En retenant les astuces et les exemples de cet article, vous éliminerez cette faute de votre vocabulaire.
Et si jamais vous hésitez, souvenez-vous de la citation de Georges Pérec : « Écrire, c’est éviter les dommages collatéraux de la pensée. »
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